Avec l’émergence de la théorie de la libéralisation financière, les néoclassiques, ainsi
que ceux qui se sont inspirés de leurs travaux, considèrent la libéralisation du secteur
financier comme synonyme de développement financier. Le problème de cette
définition, est que la théorie néoclassique de base, repose sur des hypothèses
fondamentales faibles et peu réalistes. Ces hypothèses sur lesquelles s’appuient les
fondements théoriques des auteurs néoclassiques ne sont pas représentatives de la
réalité des marchés financiers d’aujourd’hui. Ils considèrent, entre autres, que les règles
de la concurrence pure et parfaite régissent les marchés du crédit et les marchés
financiers. Une des conditions de la concurrence pure et parfaite est la transparence du
marché, qui signifie que l’information est parfaite et gratuite pour tous les acteurs. En
réalité, surtout pour le cas des marchés financiers, l’information est loin d’être gratuite et encore moins parfaite pour les acteurs11. Ainsi, Un système financier développé tel
que nous le considérons n’est pas forcément un système totalement libéralisé,
totalement ouvert à la concurrence et exempt de tout interventionnisme étatique.